Mes découvertes culturelles #2

Publié le 31 janvier 2023 à 10:33

Bonjour à toutes et tous,

Comme la tradition le permet encore en ce dernier jour de janvier, je vous souhaite tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, qu'elle vous apporte, à vous et vos proches, tout ce que vous pourriez souhaiter. 
Pas de bonnes résolutions pour moi, mais un mot pour mon année (ou plutôt plusieurs): Conscience de Soin (et pas de Soi, même si l'un est imbriqué dans l'autre). Pour que je pense à être consciente de moi, tout en m'apportant du soin, et en apporter autour de moi dans la mesure du possible.
Et de votre côté?

Pour le blog, je prévois d'écrire au minimum un article tous les 2 mois - je ne vous cache pas que quand je me suis lancée dans cette aventure, je ne pensais pas que cela pouvait être si chronophage - et malheureusement le temps n'est pas extensible et je n'ai pas envie de le dédier plus qu'il ne faut à l'univers virtuel.

Voici déjà le premier pour 2023, et je vous laisse avec quatre autres découvertes culturelles plus ou moins récentes (plus un bonus), celles qui m'ont en tout cas le plus marquée ces derniers temps.
Si vous les connaissez ou si elles sont susceptibles de vous intéresser, n'hésitez pas à me faire un retour en commentaire, cela me fera très plaisir.

Bonne lecture!

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DEUX MOI / CE QUI NOUS LIE


Pour commencer mes découvertes, je vais parler de deux films de Cédric Klapisch, à savoir "Deux moi" et "Ce qui nous lie", dans cet ordre parce que j'ai découvert le premier cité avant le second, alors que chronologiquement "Ce qui nous lie" est sorti avant "Deux moi".
Petit "fun fact": Ces deux films réunissent deux chouettes acteurs principaux, François Civil que j'adore et Ana Girardot qui est une actrice à la fois tout en forces et fragilités. Pio Marmaï fait partie du casting de "Ce qui nous lie" et il est, lui aussi, vraiment impeccable dans ce film. 

"Deux moi" était passé à la télévision à la période des élections, je m'étais endormie devant car j'avais passé une nuit pourrie la veille. Par chance, ce film était disponible en DVD en médiathèque et je l'ai donc emprunté.
Et notre visionnage fut vraiment un agréable moment: ce film présente le destin des deux personnages principaux, qui sont voisins d'immeuble et se croisent régulièrement sans se (re)connaître. Parce qu'empêtrés dans leurs vies et leurs problèmes. On suit leur parcours de vie, chacun de son côté. A leurs côtés, des seconds rôles pétillants: Camille Cottin pour elle et Eye Haïdara pour lui, entre autres. (Spéciale dédicace à Pierre Niney qui fait une courte apparition, il est vraiment formidable cet acteur!) Leurs nœuds se dénouent et cela va inévitablement finir par mener à LA rencontre. Je vous laisse découvrir les circonstances ;-) 

Et puis "Ce qui nous lie". Un véritable coup de cœur, que j'ai voulu découvrir suite à "Deux moi", justement. 
(J'ai aussi vu "Paris" et "Ma part du gâteau" qui sont sympas à regarder mais n'ont pas la même saveur à mes yeux que les deux précités. Les acteurs y sont certainement pour beaucoup.)
J'ai un peu galéré pour l'avoir, quelqu'un l'avait pris à la médiathèque, je l'ai réservé mais le prêt a été prolongé, j'étais dégoûtée!! Mais la patience a été une grande vertu et j'ai finalement pu avoir MA "part du gâteau"! 

Ce film, c'est vraiment un bonbon. Ou, plutôt et pour rester dans le thème du film, le verre d'un très grand (et bon) cru de vin.
On suit les aventures de trois frères et sœur qui reprennent l'exploitation viticole familiale suite au séjour hospitalier du père, gravement malade. La fille, jouée par Ana Girardot, travaillait déjà aux côtés de son père, aidée par un bon ami de la famille et avec le soutien de son jeune frère (François Civil) qui est quant à lui partagé entre "sa" terre et celle de sa belle-famille qui est également dans ce domaine. 
Ils voient le retour de leur frère avec un mélange de perplexité et de joie, celui-ci réapparaissant après une trop longue absence, qui n'a même pas été interrompue par le décès de leur mère. On apprend qu'il était à l'autre bout du monde et que sa vie était elle-même bouleversée au même moment.
On découvre avec eux les "joies" d'une succession et l'éventuel partage des terres, les liens filiaux qui, même s'ils peuvent être ébranlés, restent forts et peuvent presque supplanter le reste. Et qui permettent de se dépasser. On suit une période de vendanges, avec ses difficultés et ses festivités.
Et la vie qui suit son cours, avec les aspirations et les choix différents des uns et des autres mais l'amour qui reste. Malgré tout. Car c'est là ce qui les lie. 


Un film beau et qui, s'il peut faire monter les larmes aux yeux, met énormément de baume au cœur.
Sans oublier la sublime chanson presque éponyme de Camélia Jordana (Ce qui nous lie est là) qui nous reste dans la tête avec beaucoup de plaisir.

Vous l'aurez donc compris: Deux films à voir AB-SO-LU-MENT!!

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LES ENFANTS SONT ROIS

 

Je n'avais initialement pas forcément prévu de lire ce livre. Mais une collègue de travail m'en a parlé et m'a convaincue. Et grand bien m'en a fait!
Delphine de Vigan, dont je n'ai pas lu tous les romans, est cependant une écrivaine que j'aime beaucoup et dont j'apprécie le style, qui se lit assez facilement (ce qui est un bon point pour moi!) et avec beaucoup de fluidité. Je l'ai connue grâce à "Rien ne s'oppose à la nuit", le livre sur sa mère. Qui a connu le succès que l'on sait. Et j'ai continué avec "D'après une histoire vraie" qui est en quelque sorte la suite du succès de ce roman. J'ai également vu le film de Roman Polanski (eh oui) tiré du livre, qui était plutôt bien aussi. 
Voilà pour ce que je connais de cette autrice, je me doutais bien que je ne pouvais pas être déçue par ce roman et cela s'est confirmé. 

L'histoire nous raconte la disparition d'une petite fille qui est, avec son frère, star des réseaux sociaux (Youtube et compagnie) et l'on suit l'enquête policière menée entre autres par une flic, reine de la minutie. Dont on suit également la vie en parallèle de l'histoire principale. Et l'on découvre l'envers des réseaux sociaux, avec une mère fascinée depuis sa plus tendre enfance par le succès facile et la téléréalité et qui, après une expérience infructueuse, voire honteuse, décide de faire de ses enfants ce qu'elle n'a pas réussi à faire d'elle-même. Et l'on voit l'évolution, des petits enfants qui se prêtent au(x) jeu(x), qui grandissent et qui se rendent plus ou moins compte du piège dans lequel ils sont enfermés, malgré les bons côtés que le succès peut avoir. La mère bien évidemment a des remords, mais qui ne durent finalement pas bien longtemps, son avidité de reconnaissance étant plus forte que tout. Certaines voix s'élèvent bien contre ce système, mais elles ne font jamais trop le poids face à tout l'argent brassé. 
Et le livre présente aussi une seconde partie, après l'enlèvement, l'enquête et son dénouement, quelques années plus tard. Et il est intéressant de voir comment toute cette affaire a influencé - ou pas - la vie future des protagonistes. Avec une fin quelque peu surprenante. 

Pour conclure, j'ai beaucoup aimé cette histoire. J'ai eu un son de cloche comme quoi on n'entrait pas assez en profondeur dans la psyché des personnages. Certes, cela aurait pu être un point à améliorer mais à mon sens le propos n'est pas là mais plutôt dans le fait de dénoncer les travers de notre société actuelle du paraître, de l'Internet en général et de l'argent et du succès faciles. Avec ses limites, notamment sur le bien-être des gens. Et sur le fait que ce qui convient à quelqu'un ne convient pas forcément aux autres, même aux amis et aux membres de la famille. 

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SHARP OBJECTS

J'ai envie de définir cette mini-série du regretté Jean-Marc Vallée comme un OVNI télévisuel. Ce qui n'est pas forcément étonnant quand on sait qu'il s'agit d'une série HBO, chaîne qui n'a pas peur de sortir des sentiers battus.
J'en avais entendu parler à l'époque de sa sortie (très certainement sur Orange qui se fait le relais de HBO en France) mais, n'étant pas abonnée, j'étais forcément "passée à côté". Et puis je pense que j'aurais pu la regarder mais elle ne m'intéressait pas forcément tant que ça. 
Et finalement je me suis laissée tenter lors d'un de mes passages en médiathèque. 
Et quelle claque! Et vous ne savez pas le plus beau: mon compagnon l'a regardée avec moi, alors qu'il n'est pas fan de séries et que donc en général je les regarde seule dans mon coin. Et lui aussi l'a bien appréciée.

Petite parenthèse:
Pour information, cette série est tirée du livre de Gillian Flynn, "Sur ma peau". Ce qui est drôle c'est que je me suis rendue compte que j'avais ce livre dans ma bibliothèque (gratuit pour deux livres de poche achetés, il me semble que c'est ma maman qui me l'avait donné, et il se pourrait même bien que ma fille l'ait choisi). Je suis actuellement en train de le lire et l'on peut reconnaître une très grande fidélité de la série à celui-ci. A quelques détails, presque anodins, près, on se retrouve dans l'un comme dans l'autre.

Cette série est donc un OVNI et je vous préviens qu'il faut quand même avoir envie de s'accrocher. Parce que ce n'est pas une belle histoire, pleine de bons sentiments. Bien au contraire. On a l'impression d'y trouver tous les défauts des humains, tous leurs mauvais et sombres côtés. On a l'impression de côtoyer comme de la pourriture et que celle-ci colle bien à la peau.
L'histoire se passe dans une ville imaginaire (Wind Gap) où deux meurtres de petites filles ont été commis. Pas de viol mais les dents arrachés. Une journaliste de Chicago, Camille Preaker (l'héroïne) y est envoyée par son patron. Il se trouve que c'est la ville où elle est née et où elle a grandi. Et d'où elle est partie. Et on comprend vite pourquoi, même si l'on comprend moins pourquoi elle a accepté d'y retourner - sauf à vouloir prouver à son chef qu'elle peut être une bonne journaliste. 
Elle y retrouve donc sa mère, son beau-père et sa demi-sœur, ainsi que toutes ses anciennes connaissances qui, elles, sont restées. Elle y rencontre également un flic venu en renfort pour l'enquête qui sera presque son seul allié - parce qu'il ne vient pas d'ici. 
Je ne vais pas rentrer beaucoup plus dans les détails parce que c'est toute une atmosphère qu'il faut vivre, voire même éprouver. Il n'y a rien de bon pour l'héroïne dans cette ville, sa famille est certainement ce qu'il y a de plus toxique pour elle. Elle s'est toujours sentie à part, et cela s'est aggravé avec le décès de sa première demi-sœur au début de son adolescence. Et cela a provoqué sa descente aux enfers.

On ressent vraiment que c'est une épreuve de force pour elle de revenir et de revivre sa vie passée ainsi que de prendre part à tous les événements actuels. Comme si elle devait passer par le purgatoire pour espérer quitter l'enfer pour le paradis. Mais c'est loin d'être gagné. Et à Wind Gap, le purgatoire ressemble déjà bien étrangement à l'enfer...

Si ce résumé vous a (quand même!) donné envie d'y jeter un œil allez-y, vous ne devriez pas le regretter. 
Seul (petit à mon sens) bémol: le dénouement, quelque peu bâclé. Même si tout s'explique et que l'on comprend.
Et spoiler alert: pas de Happy End ici. On entraperçoit bien une lueur d'espoir mais on reste embourbé dans le moche, la crasse. La lie de l'humanité. 
Mon compagnon a moins apprécié la fin que moi, et même une connaissance à qui je l'avais recommandé. Mais, même si la fin est abrupte, tout reste cohérent. La conclusion à mon sens: On ne peut pas sauver ceux qui ne veulent pas être sauvés. Même avec la meilleur volonté du monde. Le mal(aise) diffus qui a si longtemps infusé dans la vie de ces gens, il ne disparaîtra jamais.  
Cette fin est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai voulu lire le livre: voir si ça se terminait "mieux" (quel drôle de mot pour cette histoire). Je ne vous cache pas que j'ai des doutes :'-) 

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BONUS: CLEA

Juste quelques petits mots au sujet de ce livre de Franck Leduc qui m'avait été prêté par mon papa. J'ai eu du mal à l'entamer car il s'agit quand même d'un "pavé" de plus de 600 pages (#passiondeslivresquiselisentviteetbien) et puis finalement un jour je me suis décidée. Et cela a été un très bon choix: C'est finalement un livre avec de courts chapitres dont l'écriture est là aussi très fluide et dont chacun nous donne envie de lire celui qui suit parce que l'histoire, en plus d'être haletante, est érudite et très bien construite.
On y parle de religions, avec beaucoup de détails qui m'étaient inconnus, de nouveau Messie, du Vatican, de croyants et de non-croyants. De miracles aussi. Avec une histoire d'amour en filigrane (forcément j'ai envie de dire) mais qui ne prend pas le pas sur le propos.
On y découvre Rome et la description qui en est faite m'a personnellement beaucoup donné envie de découvrir cette ville (ce qui n'était pas le cas jusqu'alors). 

Bref, un livre à lire, que vous croyez vous-mêmes en une entité supérieure, ou pas. Ce livre ne veut pas nous persuader de quoi que ce soit mais finit pourtant par réussir à nous convaincre que quelque chose, ou quelqu'un, existe. Quelque part. Mais pas forcément là où on le cherche. Et c'est bien cela qui pourrait tout faire vaciller... 

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Commentaires

Pepnaf
il y a un an

Hello !
J'ai adoré "ce qui nous lie", c'est un magnifique film.
Concernant "les enfants sont rois", je trouve que ce livre devrait passer entre toutes les mains, il est si réaliste !
A bientôt :)